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Laruns2020 Ensemble pour un nouvel élan
21 juin 2020

Et j'entends siffler le train!

Un prêt garanti par l’État de 600.000 euros à la commune de Laruns lit-on dans le journal.
« Depuis Pentecôte, la distanciation a été abolie, il fallait rebattre les cartes. Grâce au projet efficacement soutenu par le préfet des Pyrénées Atlantiques, Éric Spitz, le sous-préfet, Christophe Pécate, le Département et la Région et autres parlementaires (où est la communauté de communes qui vous prépare une aide) , la régie d’Artouste bénéficiera d’un prêt garanti par l’État (PGE) de 600.000 euros afin de donner un peu d’oxygène à la trésorerie et définir la date du 11 juillet pour le coup d’envoi de la saison du Petit train, jusqu’au 4 octobre ».
Le maire de Laruns vient de réaliser un tour de force formidable, il surfe sur une vague, celle de la COVID, qui nous semble plus que malsaine. Après avoir emprunté 1,7 millions d’euros pour payer la société Altiservice, il contracte de nouveau un prêt de 600.000€ auprès de toutes les instances pour faire repartir le petit train. Toutes ces instances, bienveillantes, se doivent de faire repartir un des fleurons de l’industrie touristique du Grand Sud-Ouest. Mais comment et à quel prix peuvent-ils être aussi dupes et penser que tout leur argent ira dans le fonctionnement du train ?
Sans rendre compte à personne, tout le monde sait que cet argent servira à finir de financer le trou de l’hiver.
Historique :
• Le 12 février la régie d’Artouste demande une ouverture de trésorerie acceptée par la commune de 300.000€, pour pouvoir renflouer la trésorerie d’Artouste et terminer la saison d’hiver qui, comme chacun le sait, est au plus mal (demandez aux différents fournisseurs de la régie d’Artouste).
• Le 16 mars la régie d’Artouste monte un dossier pour bénéficier des aides pour le chômage technique de ses employés pendant toute la durée du confinement. Elle n’a donc rien dépensé en fonctionnement. « Qu’en est-il de l’entretien du petit train pendant tout ce temps ? ».
• Sans « La COVID » la mairie aurait dû démarrer le petit train sans aide. Ce ne sont pas les 1500 billets de l’hiver qui, soit disant, manquent, qui auraient assuré la trésorerie pour commencer l’été, à plus forte raison il aurait fallu dégager de l’argent pour faire travailler les employés pour remettre en œuvre le petit train.
 
 
Mais revenons au 600.000€ du prêt contracté auprès d’une banque et garanti par l’état. Cette aide n’est en fait qu’une épée de Damoclès de plus sur la tête de notre commune. Ces 600.000€ sont bien des euros sonnants et trébuchants qu’il faudra rendre mais quand et à quel prix (celui du sacrifice de toute une commune engluée dans un dossier qui non seulement n’avance pas mais recule à grands pas). 1,7 millions d’euros d’emprunt pour Altiservice +0,6 million d’euro pour renflouer la trésorerie d’Artouste est égal à 2,3…..millions d’euros. Cette somme est celle que va devoir rembourser la mairie de Laruns. Cette somme condamne la commune et surtout les investissements prochains. Nous ne parlons même pas ici de l’argent investi pour les inondations de décembre 2019 !
 
N’en déplaise au maire «qui lui seul avait LA bonne solution pour sauver Artouste » mais Altiservice avait, elle, les reins solides pour absorber des dettes et des défauts de trésorerie qui étaient reportés sur la société mère. La commune n’a pas de société mère et ne peut compter que sur elle-même.
 
Jusqu’où ira le maire dans cette histoire ?
Jusqu’au bout… tant que tout le monde se taira. Fut un temps il défendait Artouste pour le bien de l’économie de Laruns, mais dans l’article changement de stratégie, c’est pour le bien de l’économie de la vallée, voire même du « Haut-Béarn » comme pour enfler les chiffres et s’acheter une respectabilité. Plus c’est gros plus cela passe : « Il faut aussi penser à l’impact indirect de l’activité: 180 commerces dont dix à Artouste et 7.100 lits en dépendent ».
N’y aurait-il pas par là une manœuvre politicienne à vouloir faire passer des vessies pour des lanternes. Dans son discours d’investiture, Monsieur le Maire a parlé de la vallée d’Ossau et de ses deux bassins de vie et de travail. Mettant en avant le bassin de Laruns comme la locomotive de la vallée d’Ossau « la locomotive n'aurait-elle pas besoin du carburant de tout le bassin de vie du haut-béarn pour avancer ? »
Lors de sa conférence de presse Monsieur le Maire se tourne maintenant vers tout le monde (a-t-il quelque chose à gagner ?).
 
Les hommes et femmes de son équipe applaudissent… mais ont-ils conscience de l’énorme endettement laissé aux générations futures ?
2,3 millions d’euros à rembourser avec en prime chaque année un déficit abyssal sur la régie d’Artouste. Car si l’équilibre envisagé à 3 ans est un parfait miroir aux alouettes, l’argent qu’il va falloir rembourser lui est bel et bien réel.
 
Pourquoi demander 600.000 € de trésorerie sur un an si Artouste peut se sauver en trois ans. Où sont les investisseurs ?
 
Monsieur le maire, vous condamnez en pleine conscience ici toute politique d’avenir à Laruns. « Rien ne pourra se faire d’ici 3 ans » ce sont vos paroles lors de votre discours d’intronisation.
 
Nous sommes peu mais nous serons toujours là pour défendre une autre vision de la politique à Laruns et rendre compte de vos actions plus ubuesques les unes que les autres.
Aucun gestionnaire de bon sens n'emprunte pour rembourser ses dettes !
Il devient très urgent de régler le problème de fond structurel de la Station d’Artouste et d'étudier une reconversion qui permette de rendre viable l'économie d'Artouste sur l'ensemble de l'année. Tant qu'il n'y aura pas un vrai travail de fond on sait que le département limitera son soutien à la commune au simple maintien en fonctionnement de la télécabine qui dessert le petit train l’été.
Une valorisation et un développement d'activités annexes est indispensable.
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